Qu’est-ce que l’on entend par humidité dans le cadre de la culture d’intérieur ? Comment mesure-t-on ce facteur essentiel, et mieux encore, comment l’influence-t-on ? Et, tout d’abord… Qu’est-ce qui la rend si importante ? Les Jardiniers Modernes se penchent aujourd’hui sur un aspect capital de la culture en intérieur !
De quoi parle-t-on vraiment ?
Pour bien commencer, nous devons tout d’abord définir deux types d’humidité. Ce sont deux termes qu’il faut pouvoir différencier pour éviter toute confusion ultérieure.
L’Humidité absolue, c’est la mesure de la vapeur d’eau contenue dans l’air sans prendre en compte la température. L’Humidité relative (HR ou RH pour Relative Humidity en anglais), c’est la mesure de la vapeur d’eau dans l’air à une température spécifique. C’est cette donnée qui nous intéresse le plus en culture d’intérieur.
Pour l’explication, prenez l’exemple d’une voiture en hiver. Après avoir roulé quelques minutes avec le chauffage pour désembuer le pare-brise, vous vous arrêtez chez les Jardiniers Modernes du coin pour faire le plein d’engrais. Les températures dans la voiture ont le temps de redescendre, et à votre retour, les vitres sont pleines de condensation !
Cela se produit car plus l’air est chaud, plus il peut contenir d’humidité ; Plus il est froid et moins il en retient. C’est exactement le même phénomène qui produit la rosée du matin, par exemple. Cela signifie donc que si la température augmente, l’humidité relative diminue, et vice-versa.
En quoi c’est important ?
La croissance des plantes, quelle que soit leur espèce, est directement impactée par cette donnée. Chacune d’entre elle a su s’adapter à son environnement, et demande plus ou moins d’eau à chaque stade de son évolution. Apporter à vos cultures le taux d’HR optimal par rapport à ses besoins vous garantira donc une croissance dans de bonnes conditions.
Faire grandir une plante non adaptée à un climat sec dans ce dernier est la garantie de la voir s’épuiser à petit feu ; Elle fermera ses stomates pour éviter de transpirer et économiser ses ressources. En retour, cela crée un stress sur la plante visible par des branches tombantes, des feuilles qui s’enroulent…
Et puisqu’elle n’expulse pas assez d’humidité par ses pores, elle n’en absorbera plus suffisamment non plus dans la terre, la privant de précieux nutriments ! Ainsi, elle ne grandira pas aussi bien, restera atrophiée, si tant est qu’elle pousse !
À l’inverse, si ses besoins sont couverts, alors elle se régulera progressivement. Sa température et son propre taux d’humidité redeviendront corrects, lui permettant de ne plus avoir à s’épuiser à la recherche d’eau supplémentaire.
Mais une plante trop arrosée n’aime pas cela non plus, et il en va de même pour des taux d’HR trop élevés ! Un air trop saturé d’eau provoquera une dérégulation des plantes, qui pourraient grandir trop vite et se fragiliser, manquer de robustesse. Si les températures étaient alors trop élevées, la combinaison de ces facteurs serait dramatique ! De plus, cela pourrait faire apparaître des maladies ou moisissures, ce qui est, là encore, loin d’être une bonne chose.
Comment mesurer l’Humidité ?
On se sert d’un Hygromètre pour ce faire. Puisque la température est capitale dans ces mesures, la plupart font également Thermomètre. C’est le cas des modèles medium et premium d’Optigarden, disponibles sur Hydro et Culture.
Disposer d’un tel appareil vous facilitera grandement la vie, puisque vous aurez des mesures très précises sur l’hygrométrie de vos cultures. De plus, vous pourrez y mettre les taux maximum et minimum d’humidité et de température selon chaque stade de croissance !
Quel taux d’humidité pour mes plantes ?
Bien évidemment, tout dépend des plantes que vous cherchez à faire pousser, c’est pourquoi il faudra se renseigner sur la dite plante et ses besoins. On considère qu’un taux acceptable pour la plupart des plantes est néanmoins de 50% d’humidité relative.
En règle générale, plus jeune est la plante et plus elle a besoin d’humidité ; plus elle vieillit et plus elle demandera un climat sec. Cela s’explique par un principe très simple ; une pousse n’a pas encore le tissu racinaire suffisant pour aller chercher l’eau en profondeur sous terre. Elle se repose donc sur la capacité de ses feuilles à absorber l’eau qui se trouve dans l’air.
Inversement, une plante adulte pourra puiser sous terre l’eau dont elle a besoin avec ses racines développées. Elle vous fera donc rapidement comprendre que l’humidité est trop élevée si tel était le cas !
Comment réguler l’humidité ?
C’est un sujet si vaste que nous le traiterons prochainement dans un article à part entière, mais dans les grandes lignes cela passera par des actions menées sur l’air, la température ainsi que l’humidité dans l’air en elle-même.
Vous pouvez notamment utiliser un humidificateur ou un mist maker pour faire monter le taux d’HR très facilement. Inversement, vous pouvez également employer un déshumidificateur pour assécher la pièce où grandissent vos cultures.
Mais la culture d’intérieur est comparable à un système où tout est lié, ainsi la gestion de l’air aura un impact sur l’humidité. Avoir une ventilation et une extraction d’air adaptées à ses cultures est donc capital, ce qui en retour influence également l’éclairage !